Urgence gaz 0 800 028 800
Parce que nous voulons affirmer notre rôle d’accélérateur de la transition énergétique, nous participons au développement de nouveaux gaz, dits aussi gaz verts. C’est le cas du biométhane qui est issu de la valorisation énergétique des déchets organiques ménagers, agricoles et agroalimentaires. Nous aidons les porteurs de projets biométhane à se raccorder à notre réseau afin de développer cette énergie renouvelable qui contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
En tant qu’acteur gazier responsable et engagé, notre volonté est claire : décarboner le système énergétique et réduire l’empreinte environnementale. La réponse à cet objectif, aussi ambitieux qu’incontournable, passe par la construction d’un mix énergétique bas carbone, renouvelable, diversifié, décentralisé et efficient dès aujourd’hui.
À ce titre, le biométhane propose de nombreux atouts :
il permet aux agriculteurs, industriels et collectivités de donner une deuxième vie à leurs déchets,
il fait d’eux des acteurs d’une filière qui contribue au développement d’une économie vertueuse et circulaire,
il est une énergie 100% renouvelable injectable dans les réseaux gaziers sans modifications des installations de gaz naturel,
il répond à une volonté et une nécessité de réduction des GES,
il favorise le développement économique des territoires,
il offre diverses possibilités d’usage (notamment transformé en carburant pour les véhicules, en électricité ou en chaleur).
Au départ du biométhane, il y a le biogaz : un produit issu de la fermentation de matières organiques animales ou végétales. Cette dégradation peut s’obtenir soit naturellement dans l’environnement ou artificiellement dans des digesteurs via un procédé de digestion anaérobie (sans dioxygène) : la méthanisation. Le biogaz brut est composé de méthane à 60% et de CO2 à 40 %.
Le biométhane est ensuite obtenu à partir d’un biogaz épuré afin de le rendre acceptable dans le réseau de gaz naturel. Cette phase sert notamment à éliminer le CO2 et d’autres composés indésirables, afin d’aboutir à une composition proche de celle du gaz naturel. Pour y parvenir, trois étapes sont nécessaires :
la décarbonation, pour enlever le CO2,
la désulfuration, pour ôter le sulfure d’hydrogène,
la déshydratation, pour retirer l’eau.
Ainsi, la méthanisation présente de nombreux avantages :
une double valorisation de la matière organique et de l’énergie,
une diminution de la quantité de déchets organiques à traiter par d’autres filières,
une diminution des GES,
la réduction d’utilisation d’engrais chimique,
un traitement possible des déchets organiques graisseux ou très humides, non compostables,
une limitation des émissions d’odeurs par le biais du digesteur hermétique…
Dès lors, le biométhane peut être injecté dans les réseaux gaziers et remplir les mêmes usages courants que le gaz naturel, ou bien être utilisé comme carburant (BioGNV) pour les véhicules.
Le développement de la filière biométhane implique une évolution du mode d’exploitation des réseaux. C’est notre rôle en tant qu’acteur responsable de contribuer à cette évolution. D’autant que la démarche implique à la fois l’aménagement durable des territoires et la pérennisation d’une nouvelle filière de gaz renouvelable. Ainsi l’engagement de Teréga pour la filière biométhane s’illustre à travers :
la participation à des groupes de travail au niveau national,
l’accompagnement des régions Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes dans l’élaboration des Schémas Régionaux d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET) et des Plans Climat-Air-Énergie Territoriaux (PCAET) pour les intercommunalités, afin de favoriser le « verdissement » du gaz au service des territoires,
la gestion du registre des capacités d’injection sur notre zone,
l’implication dans l’actualité européenne sur le sujet au travers du GIE et de l’ENTSOG,
le développement de notre programme de recherche et innovation lié au déploiement de la filière,
l’accompagnement des projets de création d’unité de méthanisation dès l’amont pour les études de faisabilité et de viabilité.
Notre objectif est de maximiser les volumes injectés de gaz renouvelables tout en garantissant la sécurité d’approvisionnement. Nous nous appuyons sur nos forces pour favoriser l’essor de la filière biométhane en France :
nos importantes capacités d’injection en tant que transporteur et la connexion au stockage,
la physionomie de notre réseau, en milieu rural, favorable à une production de gaz vert locale,
le raccordement de tous types de projets, agricoles et/ou industriels.
En 2015, nous avons fait du biométhane une réalité en opérant la première injection dans notre réseau. En 2017, nous avons encore franchi une étape en autorisant l’injection de biométhane issu de méthanisation dans nos stockages souterrains. Depuis nous accompagnons la création de plusieurs projets d’unités de méthanisation qui sont déjà ou seront bientôt raccordés à notre réseau.
Notre premier projet biométhane à Villeneuve sur Lot est aussi la plus grande centrale française dans le Lot-et-Garonne. Ce méthaniseur est exploité par Fonroche.
Il représente 14 M€ d’investissements, pour 4 années de développement.
Il a été mis en service en 2015.
Il injecte près de 500 Nm3/h dans le réseau Teréga, soit la consommation de 11 000 foyers.
Ce projet biométhane est issu du monde agricole, à Préchacq-Navarrenx, dans les Pyrénées Atlantiques. 15 exploitants ont constitué une société pour mettre en commun leurs déchets.
Il est le premier site de méthanisation ouvert à la souscription citoyenne.
Il a été mis en service en juillet 2018.
Il injecte 100 Nm3/h dans le réseau Teréga, soit la consommation de près de 800 foyers.
Cette unité de méthanisation 100% agricole est en cours de réalisation à Aillas en Gironde (33). Elle produira du biométhane uniquement à base d’intrants provenant exclusivement de l’exploitation agricole. Elle permettra ainsi de maintenir l'élevage sur le territoire.
La mise en service du site est prévue pour septembre 2021.
Il permettra d’injecter 230 Nm3/h.
Implanté à Auros (33), ce projet est porté par 9 agriculteurs désireux de diversifier leurs activités. L’unité de méthanisation sera alimentée d’effluents d’élevages (fumier de bovins, ovins, volailles…), des cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) mais aussi des déchets de fruits et légumes, et de marcs de raisin provenant d’une grande surface de distribution et d’une coopérative du territoire.
15 000 t de biomasse seront valorisées par une production de biométhane équivalente à la consommation de 800 ménages.
Un débit de 100 Nm3/h, pouvant monter à 120 Nm3/h.
Elle entrera en service en 2022.
Forts de ces avancées, nous poursuivons les initiatives pour favoriser l’intégration du biométhane sur notre réseau. Pour ne rien laisser au hasard, nos équipes de Recherche et Innovation mènent différents projets afin d’étudier les enjeux futurs : anticiper la sécurité, la qualité du gaz, la gestion des flux et la continuité d’approvisionnement.
Favoriser l’injection du biométhane
L’une de nos priorités repose sur notre capacité à adapter et sécuriser nos infrastructures de transport aux évolutions liées à la transition énergétique, en particulier les nouveaux gaz. En l’état actuel des connaissances, nous constatons que la composition du biométhane est très proche de celle du gaz naturel et ne génère pas d’impact significatif sur nos infrastructures. Néanmoins, nous restons proactif sur le sujet et poursuivons nos efforts pour améliorer nos connaissances sur la composition de tous les types de biométhane.
Nous travaillons notamment conjointement avec d’autres opérateurs gaziers européens, pour assurer une vision commune et contribuer à la normalisation des pratiques et de la qualité gaz.
DualMetha : un procédé de méthanisation innovant
Depuis juin 2020, nous avons acquis une participation de 20% dans la startup énergétique française DualMetha, en collaboration avec l’opérateur de transport et de stockage de gaz naturel espagnol Enagas (acquéreur de 20% également). L’objectif est de nous inscrire dans une stratégie de développement de la filière biométhane. En effet, DualMetha propose un procédé de méthanisation innovant et inédit, qui repose sur l’association de cuves de digestion solide en discontinu et une cuve de digestion liquide continue.
La particularité de ce procédé, également soutenu par l’Ademe, réside dans le fait que les matières solides sont immergées, afin de simplifier au maximum l’exploitation de l’unité de méthanisation. En effet, la matière n’a pas besoin d’être préparée avant d’être introduite dans les cuves de digestion et même si elle contient des indésirables, cela n’affectera le procédé. Un gain de temps, d’argent et d’énergie considérable.